Le conflit de l’été à Gaza entre l’armée Israélienne, d’une part, et les forces du Hamas et du Jihad Islamique, d’autre part, a causé 2502 morts côté palestinien et 71 côté israélien (dont 66 soldats). Parmi les victimes palestiniennes, on compte 1583 civils dont 521 enfants et 283 femmes (chiffres de l’Office de Coordination des Affaires Humanitaires de l’ONU).
Gaza , Beit Hanoun : Les enfants de la famille Abu Ouda sont en train de déjeuner dans ce qui reste de leur séjour détruit pendant la guerre de 2014. Octobre 2014.
Gaza, Beit Hanoun: Shorouk Abu Ouda, 11 ans, regarde la pluie qui tombe sur les ruines de son quartier. Novembre 2014.
Depuis le cessez-le-feu, ce même organisme a dénombré jusqu’à 100 000 personnes déplacées au sein de la bande de Gaza, dont 28 000 qui se sont réfugiées dans des écoles de l’UNRWA réaffectées comme abris. Les autres ont trouvé asile, chez des proches ou, sont retournés vivre dans les décombres de leurs maisons dans l’espoir d’une aide financière pour la reconstruction. C’est au coeur des familles qu’il est plus aisé de percevoir la reconstruction aussi bien psychologique que matérielle. Les familles gazaouies, comme dans beaucoup de pays arabes, regroupent plusieurs générations sous un même toit. Nombreuses d’entres elles ont été touchées de loin ou de près par le conflit israélo palestinien : statut de réfugiés, décès de parents, blessures, emprisonnement, chômage forcé, destructions des propriétés, dépossession des terres…
Gaza, Beach Camp : Dalia Alsabagh, 10 ans, marche dans de l’eau de la cour de l’école de l’UNRWA où elle vit après que de fortes pluies soient tombées sur Gaza. Novembre 2014. Gaza, Khuzaa: Sabrine Al Najar prépare le repas à l’intérieur de la petite cuisine de son conteneur. 31/10/14 Gaza, Khuzaa: Sabrine Al Najar is cooking inside the small kitchen in her container. Octobre 2014. Gaza, Khuzaa: Ahmed Al Najar est assis dans le salon du conteneur où vit sa soeur et sa mère. Au-dessus de lui, des photos de son frère tué pendant la guerre de 2014. Août 2015. Gaza, Shejaiya: Ghadeer Al Batneeny, 21 ans, est sur son téléphone portable dans un appartement loué depuis que sa famille a perdu leur maison pendant la guerre. Elle étudie la sociologie à l’Université islamique de Gaza. Octobre 2014
Mon travail tente de répondre à ma question : « comment les gazaouis arrivent à se reconstruire aussi bien psychologiquement que matériellement suite à une telle guerre ? » en retraçant les conditions de vie et l’état mental de quelques familles gazaouies ayant perdu tout ou partie de leurs maisons lors des bombardements israéliens. Réalisé entre octobre 2014 et février 2016, cette série fait l’objet d’un livre « Gaza, the aftermath » publié chez CDP Editions.