Deux expéditions ont été organisées en deux semaines pour rapatrier la petite fille. La première fût un échec, les négociations avec la famille n'ont pas pu aboutir. Le second voyage quant à lui a été un succès. Karima de l'association "Karima Safia" a pu ramener Aïda auprès des siens pour son quatrième anniversaire.
« Allo Malek ? C’est maman ! Ca va ? ». Angelica n’en peut plus de poser ces questions au téléphone. C’était une fois de plus, une fois de trop pour elle qui n’avait plus vu sa fille depuis un an.
C’est le 12 février 2013 qu’Aïda Malek a été kidnappé et emmené au Maroc chez sa grand-mère par son père. Elle vit dans le quartier d’Hay Moulay Rachid, un quartier populaire de Casablanca où Prostitution, trafic de drogue et d’alcool règnent en maître.
Aux petites heures du samedi 25 janvier 2014, Angelica s’envole pour Casablanca pour tenter de récupérer sa fille Aïda Malek. En compagnie de Karima de l’association belge « Karima Safia » et la fondation « Ytto » du Maroc, elles vont, pendant 3 jours, négocier le retour d’Aïda auprès de sa grand-mère pour qu’elle revienne en Belgique. Malheureusement, l’expédition se soldera par un échec.
Dans l’après-midi du 9 février 2014, Karima décide de repartir, seule cette fois-ci, pour négocier à nouveau le retour de la petite Aïda. Elle a promis à Angelica qu’Aïda fêterait ses 4 ans auprès elle.
Bruxelles a des intérieurs dont on imagine peu l’existence. Au cœur des Marolles, la large porte du 266, rue Haute ne laisse pas entrevoir l’univers dont elle est le seuil.
Les enfants sont livrés à eux-mêmes dans une rue qui les regarde d’un mauvais œil.
Immersion dans le monde des Koglweogo, ces groupes d’autodéfense aussi nécessaires que controversés.