L’un joue avec son enfant, l’autre coupe du bois pour faire un feu, un autre encore se rase pendant que certains prient... Si l’on oublie le froid, les ordures, la boue et le manque de toute perspective d’avenir, la vie dans la “jungle” de Calais ressemblerait presque à celle de n’importe quelle ville. Tout un chacun y a fait sa place, ses habitudes, son quotidien. Et malgré la menace d’évacuation, la vie continue...
C’est à cause de ces conditions indignes, dans lesquelles vivent plusieurs milliers de migrants, que le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a donc voulu entamer une “action humanitaire” en décidant d’évacuer toute la zone sud du camp. Et ce jeudi 26 février, la préfecture du Pas-de-Calais a annoncé la validation par le tribunal administratif de l’arrêté d’expulsion du sud de la “jungle”, sauf... dans les espaces sociaux. Une précision qui amène les associations opposées à cette évacuation à crier victoire. “La juge a décidé que l’ensemble des installations à caractère social et culturel seront protégées, puisque leur destruction serait une atteinte disproportionnée aux droits des migrants”, se réjouit Julie Bonnier, avocate des 250 exilés et des dix associations.
Bruxelles a des intérieurs dont on imagine peu l’existence. Au cœur des Marolles, la large porte du 266, rue Haute ne laisse pas entrevoir l’univers dont elle est le seuil.
Les enfants sont livrés à eux-mêmes dans une rue qui les regarde d’un mauvais œil.
Immersion dans le monde des Koglweogo, ces groupes d’autodéfense aussi nécessaires que controversés.